L’incroyable saison de Maxime L’Homme

19 octobre 2023

 

Avec une sixième place lors de la manche de la Coupe du monde M23 à Snowshoe, au début octobre, et une dixième place à Andorre, à la fin août, la saison de Maxime L’Homme a largement dépassé ses espérances. Rencontre.

D’aussi loin qu’il s’en rappelle, Maxime L’Homme a toujours fait du vélo. Il faut dire que ses deux aînés, Léo et Yan, sont montés très jeunes sur la boîte en courses régionales puis au niveau national. Leur petit frère en a profité pour s’affirmer lui aussi. Et avec la manière puisqu’il a signé au début octobre une sixième place en Coupe du monde M23, à Snowshoe, aux Etats-Unis. Le meilleur classement jamais atteint par un vététiste fribourgeois dans cette catégorie.

«Comme ma 10e place à Andorre, à la fin août, cette 6e place a été une grande surprise, raconte le vététiste de 20 ans. Le début de mon voyage en Amérique du Nord a été très chaotique, avec un changement dans l’organisation, puis un souci avec mon visa qui m’a obligé à retarder mon vol en avion. Je n’étais pas dans les meilleures dispositions avant la course.»

Les premiers tours lui prouvent le contraire puisqu’il se retrouve très vite dans la tête de course. «Je me suis accroché en me disant que ce serait génial de décrocher un top 15. Au fil des tours, je me suis battu pour un top 10 et, finalement, le top 5 m’a échappé de peu.»

Le week-end suivant, le Vuadensois prenait part à la dernière manche de Coupe du monde de cette saison, au Mont-Sainte-Anne. Avec moins de réussite. «J’ai été malade durant la semaine, je suis tombé aux entrainements et, le jour de la course, ma chaîne s’est cassé cinq minutes après le départ. J’ai été déçu sur le moment, mais si je regarde l’ensemble de ma saison, les résultats se situent bien au-delà de ce que j’imaginais!»

 

Un hiver en Afrique du Sud

Sa forme au top, il la doit au travail régulier de ces dernières années et à une saison d’hiver passé en Afrique du Sud, à parfaire son anglais et s’entrainer au vélo. Sa maturité en poche, le vététiste de 20 ans a en effet choisi de marquer une pause dans son cursus. «Me professionnaliser est un objectif à terme, mais je me donne jusqu’à la fin de ma période en M23 pour voir comment j’évolue.»

De retour d’Amérique du Nord, il s’apprête à prendre le chemin de la Haute Ecole de gestion (HEG) de Fribourg. «On a beaucoup discuté avec mon frère Léo, relève Maxime L’Homme. Il m’a conseillé de poursuivre mes études à temps partiel. Rencontrer d’autres gens, être dans un autre milieu que le vélo, ça permet d’avoir d’autres centres d’intérêt et de ne pas cogiter sans cesse sur ses performances.»

 

Avec ses deux frères comme mentor

Maxime glisse qu’il a beaucoup d’échanges avec ses deux frères aînés, âgés aujourd’hui de 27 et 24 ans. «Ils viennent aussi volontiers rouler avec moi, mais comme Yan est à Zurich pour ses études, on a moins d’occasions.»

Quant à Léo, qui a été vététiste professionnel durant quelques années, il coache désormais des espoirs du vélo de route et du VTT, en parallèle de son emploi au sein de l’administration de Castella Sports SA. «C’est lui que j’appelle quand je suis sur les courses. On discute du parcours, de comment je me sens. Il a toujours un pied dedans!»

Est-ce que le VTT était un choix ou c’était «familial»? «Mon papa a toujours fait de la course à pied, notamment des marathons. Je pense que notre esprit de compétition vient de lui. Mais on a tous les trois pratiqué en parallèle le foot, l’athlétisme et le VTT, avec rapidement une préférence pour le vélo.»

A 9 ans, Maxime prenait part à sa première Coupe de Suisse. «La famille suivait Léo sur le circuit, alors on en profitait pour participer aussi.» Jusqu’au collège, le jeune sportif considérait le vélo comme un plaisir, sans contraintes. «Après, il a fallu commencer à discuter pour arriver à s’entrainer suffisamment tout en suivant le cursus scolaire normal.»

 

S’installer dans le top 40

Les vététistes ne bénéficient effectivement d’aucun aménagement pour permettre d’allier sport et études. «J’ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m’ont soutenu et qui ont accepté que je m’entraine et que j’absente du moment que mes résultats scolaires suivaient.»

Une situation qui perdurera à la HEG. «Mon engagement au sein d’une équipe VTT est reconnu comme un emploi à temps partiel. Je peux donc suivre l’école en cours d’emploi. Mais je devrai me débrouiller pour rattraper et suivre le programme, même si les absences sont nombreuses.»

Au terme de cette saison 2023, le Vuadensois espère bien s’installer dans le top 40 au niveau mondial pour la prochaine saison. Appartenir à ce «club» des coureurs les plus performants ouvre la porte de la short race, cette course qui précède la compétition et qui définit les positions de départ le jour J. «J’ai pu y prendre part à Andorre et lors de deux courses en Amérique. Ça a toute son importance pour le déroulement de la course.»

Propos recueillis par Sophie Roulin

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